Et si vos cartes devenaient les pages d’un journal intime ? Il y a les mots qu’on écrit. Et ceux que l’on tire. Les cartes du tarot ne sont pas seulement là pour prédire un futur flou ou éclairer une situation ponctuelle : elles dialoguent avec vous. Elles murmurent ce que votre mental tait, reflètent ce que votre cœur sait déjà sans toujours pouvoir le dire.
Chaque tirage est une photographie émotionnelle de l’instant, un instantané de votre vibration du moment. Mais que se passe-t-il lorsque ce cliché reste sans légende, sans date, sans trace ? Il s’efface, il se dissout dans l’oubli. Peut-être avez-vous déjà eu cette sensation étrange : celle de tirer une carte qui vous semble familière, comme un écho d’un tirage passé… sans pouvoir retrouver ce moment, ni le sens que vous lui aviez donné. Cette mémoire manquante crée un vide.
C’est là qu’intervient le journal de tarot. Il n’est ni un simple carnet ni un recueil d’interprétations figées. C’est un espace vivant, sacré, dans lequel vos tirages deviennent des dialogues inscrits dans le temps. Un pont entre le vous d’hier, celui d’aujourd’hui, et celui en devenir. Écrire ce que vous vivez, ce que vous ressentez, ce que vous comprenez ou pressentez après un tirage, c’est ancrer l’expérience. C’est permettre au tarot de ne pas rester une parole éphémère, mais une sagesse cultivée.
Tenir un journal de tarot, c’est aussi se tenir à l’écoute de soi, jour après jour, carte après carte. C’est suivre les fils invisibles qui relient vos questions, vos cycles, vos prises de conscience. Et si c’était là que résidait le vrai pouvoir des cartes : non pas dans la réponse immédiate… mais dans le récit qu’elles vous aident à écrire ?
Tenir un journal de tarot, ce n’est pas juste aligner des cartes et des significations. C’est apprendre à vous écouter autrement. À voir les récurrences. À observer ce qui bouge – ou ce qui résiste. C’est prendre rendez-vous avec votre inconscient, mais aussi avec votre évolution.
Ce journal peut prendre mille formes :
Peu importe le support. Ce qui compte, c’est la sincérité du lien que vous créez avec vos tirages.
Parce qu’à force d’écrire, on voit. Et à force de voir, on comprend.
Un journal de tarot va vous permettre :
C’est un compagnon de route. Un témoin silencieux de votre transformation.
Pas besoin d’être calligraphe, ni de tirer les cartes tous les jours pour tenir un journal utile. Ce qui compte, c’est que le format vous convienne. Voici quelques approches possibles :
Vous tirez une carte par jour, le matin ou le soir, avec une question simple : « Quelle énergie m’accompagne aujourd’hui ? » ou « Que dois-je comprendre de cette journée ? ».
Vous notez :
Vous utilisez le tarot uniquement lors de moments clés : nouvelles lunes, décisions importantes, périodes de doute. Dans ce cas, votre journal peut inclure :
Ce format est parfait si vous souhaitez explorer les cartes elles-mêmes. Chaque page est consacrée à une carte. Vous pouvez y noter :
Un journal de tarot n’est pas un devoir noté. C’est une extension de vous-même, un carnet vivant où se croisent intuition, réflexion et émotion.
L’erreur la plus fréquente ? Vouloir trop bien faire. Rentrer dans un cadre trop rigide, trop “académique”. À l’inverse, un journal qui vous ressemble, qui s’écrit avec votre voix intérieure, sera toujours juste.
Voici quelques suggestions de rubriques pour nourrir cet espace, à adapter selon votre style et votre sensibilité :
Ce journal n’est pas une fin en soi, mais un compagnon. Il ne s’agit pas de tout écrire à chaque fois, mais de créer un dialogue fidèle entre vous et le tarot. Un lien intime, puissant, qui évolue au fil du temps. Un miroir qui vous permet, peu à peu, de mieux voir… et de mieux vous voir.