La voyance puise ses origines dans les tréfonds de l’Histoire. Cette forme de divination ancestrale a traversé les âges et s’est transmise de civilisation en civilisation. Dans cet article, Cassiopée Avenir ne se tourne non pas vers le futur mais vers le passé, afin de vous conter l’histoire de la voyance et son évolution à travers les siècles.

La voyance au temps de la Haute Antiquité

Depuis la nuit des temps, l’Homme a toujours été attiré par l’inconnu. Cette inclination naturelle le pousse à savoir ce que lui réservera l’avenir. Nul ne peut dater précisément les débuts de la voyance. Mais si nous nous attachons à des faits historiques, nous pouvons affirmer avec certitude que cette pratique était déjà répandue durant la Haute Antiquité (-1200 av. J.-C. – 476). Que ce soit en Grèce, à Rome, en Egypte ou à Babylone, la voyance était pratiquée par les hautes castes, le plus souvent aux prêtres, qui possédaient le don exclusif de pouvoir présager l’avenir, par l’intermédiaire des Dieux. Loin d’être considérée comme une science relevant du paranormal, elle désignait alors tout un ensemble de connaissances, allant des mathématiques à l’astrologie. En convoquant ces savoirs, les voyants étaient en mesure de prédire des bons ou mauvais présages avant une naissance, une récolte ou encore une bataille.

La Grèce Antique

Durant l’Antiquité et notamment en Grèce antique, l’art de la divination jouait un rôle prépondérant, en témoignent les textes anciens et les traces d’outils divinatoires retrouvés dans des vestiges archéologiques.

Des centres oraculaires ont été érigés dans de nombreuses cités. Le plus connu des temples est celui d’Apollon à Delphes, où la Pythie délivrait ses oracles alors qu’elle était en état de transe – des prêtres devaient interpréter ses présages pour les rendre compréhensibles. On était bien loin de pouvoir simplement contacter un voyant par audiotel !

La Rome Antique

En Rome Antique, la voyance connaît son essor à l’an 500 av. J.-C., à la fin du règne de Tarquin le Superbe. Les “nouveaux” oracles puisent leur savoir dans les techniques héritées des Etrusques et des Chaldéens.

Les Romains étaient particulièrement préoccupés par leur destin, c’est pourquoi ils accordaient un crédit important à la divination. Des décisions de la vie quotidienne aux jugements dans les tribunaux, devins, augures et haruspices possédaient une forte influence dans la sphère publique comme privée.

Les augures étaient les interprètes de Jupiter. Ils pouvaient solliciter l’avis du Dieu des Dieux en observant les oiseaux dans le ciel. Mais l’auspice n’avait pas pour fonction de prédire l’avenir du peuple, seulement de connaître la volonté de Jupiter.

A partir du début du IIe siècle av. J.-C., cette fonction divinatoire est remplie par les haruspices. Cette pratique introduite par les Etrusques consistait à interpréter des présages à travers les entrailles d’animaux sacrifiés. Le Sénat Romain y portera un intérêt tout particulier jusqu’à sa chute, précipitée par les invasions barbares.

Moyen-Age et Renaissance

Le Moyen-Age fut une période sombre pour la voyance. L’Empire Romain troque ses coutumes païennes pour le Christianisme. Une date marquante est celle de 341, où l’empereur Constance condamne tous les devins à mort.

Dès lors, les songes, les sorts, les prophéties, les augures et tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la voyance sont passibles de la peine capitale. Durant toute cette ère, elle est associée au Diable et à la sorcellerie – de nombreux innocents finiront sur le bûcher. Mais malgré le joug du Christianisme, les pratiques et connaissances divinatoires se transmettent secrètement de génération en génération.

Puis arrive le XVIème siècle. La Renaissance est placée sous le signe de la redécouverte des savoirs antiques, dont celui de la voyance. Après être restée dans l’ombre durant plusieurs siècles, elle reconquiert les hautes sphères. Les nobles font de nouveau appel aux astrologues et oracles pour découvrir leur avenir. Les souverains, quant à eux, s’appuient sur les présages pour prendre des décisions politiques. Nostradamus et ses fameuses prophéties ont particulièrement marqué l’Histoire.

Du XIXième siècle à nos jours

C’est depuis le XIXème siècle que la voyance gagne en popularité et est considérée comme un métier à part entière. Ce savoir, jusqu’alors plutôt réservé à la gent masculine, se transforme en une profession féminine. La voyante, qu’on la consulte dans un cabaret, un salon mondain ou directement à son étal, entretient une part de mystère et de fascination. Aujourd’hui encore, l’imaginaire folklorique l’associe volontiers à la diseuse de bonne aventure, qui prédit la destinée dans une boule de cristal ou du marc de café.

Enfin, le XXème siècle marque un rapprochement entre le monde de la voyance et celui de l’astrologie. Les médiums des temps modernes, comme Cassiopée Avenir, s’appuient sur le tarot divinatoire, la numérologie, la chiromancie et la graphologie. Ils apparaissent peu à peu dans les médias traditionnels et en ligne, la forme la plus courante étant de contacter un voyant par audiotel.

Aujourd’hui, si la voyance est marginalisée par certains, elle demeure une véritable philosophie de vie pour d’autres. Finalement, au-delà de la pratique en tant que telle, c’est plutôt sa perception qui évolue au fil des époques qu’elle traverse.