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Consultation privée

Entrechat (définition) : Saut pendant lequel les pieds battent rapidement l’un contre l’autre.

L'entrechat du destin

Lorsqu’on admire l’agilité d’une danseuse de ballet qui semble défier la pesanteur et filer comme une caresse rapide sur la peau d’un sol vaporeux, on se sent rêveur. Comme l’effort nous semble facile lorsqu’on est enfoncé dans son siège… On s’imagine que l’air est pour elle, plus léger que le nôtre, qu’elle tient sa forme grâce à une alimentation riche en magnésium… On se remémore alors la raclette de la veille, la riche bouillasse et le vin qu’on a prévu pour le soir-même. Comme cela doit être triste de vivre dans la mesure, de devoir s’entrainer des heures durant pour divertir un public d’égoïstes qui n’ont de réelle admiration que pour leurs petites existences sans vitales importances. Néanmoins Stop !

 

Remontons notre manche gauche et réglons nos montres sur minuit. Disons précisément 00h00. Enclenchons le mécanisme et expirons tout l’air de nos poumons. Inspirons et remplissons… Un, deux, trois, expirons. La respiration est la base de tout. C’est la première action qui nous fait exister, qui nous fait pleurer et qui nous entraine dans le tourbillon, parfois suffocant, de la vie. C’est elle qui rythme, invisible mère de nos jours et de nos nuits, nos instants les plus forts, les plus secrets de nos vies. C’est donc avec le plus grand respect que nous devons l’entretenir ; cette vague lourde et légère, éphémère et éternelle qui nous relie à la réalité de ce monde qui nous blesse et nous émerveille. La danseuse, cette danseuse qui court d’un point à l’autre sur l’estrade vétuste de ce petit opéra de province, ne vole pas, elle ne se prive pas, elle souffre de ses rêves. Non pas que ses rêves la font souffrir, au contraire ses rêves lui permettent d’exprimer ses souffrances. Elle inspire en plein vol et expire au rebond. C’est la maitrise de sa respiration qui lui permet de contrôler sa pesanteur.

 

Approchez l’oreille de votre montre et écoutez le cadran cliqueter au rythme de la trotteuse. Le temps se déroule avec souplesse sur un point insaisissable disparaissant dans l’oubli et n’existant qu’au présent d’un moment qui n’a jamais le temps de durer. Stop ! On va devenir fous si on insiste. Rebaissons notre manche et relevons nos yeux vers la scène. C’est bientôt la fin du spectacle et la danseuse exécute ses dernières figures, pas chassé, soubresauts, entrechat, pirouette, adage et grand écart. Le public est ébahi, la danseuse relève haut son visage, essoufflée, et tend ses bras en forme de V vers le ciel. Tout le monde applaudit. Au lendemain matin tout sera presque oublié, tandis que la danseuse s’échauffera pour son prochain spectacle. Chacun continuera sa route et c’est là tout le sens du destin. Car le destin est propre à chacun, tout en étant à la fois individuel et connecté à celui des autres. Si personne ne s’était arrêté pour admirer le travail de la danseuse, alors cette représentation n’existerait pas. Vous n’auriez pas remis votre montre à zéro, et une partie du temps n’aurait pas appartenu à ce souvenir. Tout est lié.

 

Savoir suspendre la course folle du temps en s’accordant des moments de grâce, de contemplation, c’est admettre que le temps lui-même n’est pas si mécanique qu’il le semble. On peut le dilater, comme le contracter, selon les épreuves et les sommations de notre rythmique. Savoir écouter ses désirs, orienter sa curiosité, c’est entrer en résonnance avec sa destinée. C’est apprendre à vivre l’instant et l’étendre à souhait. Les distractions deviennent alors parfaites lorsque l’urgence disparait. Prenez le temps, prenons le temps, donnez le temps. Car le temps n’a de valeur que s’il est oublié. Soignez les contours de votre chemin pour que celui-ci devienne praticable, aplatissez les herbes hautes pour vous y reposer, sur le côté, à l’abris des turpitudes. Prenez rendez-vous avec vous-même et admirez l’horizon de vos ambitions. Ce paysage est le vôtre. C’est parti ! Vous pouvez régler vos montres sur le fuseau horaire qui vous convient. Le spectacle continue. The show must go on !

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